Le président français Emmanuel Macron a cité le Maroc et l’Algérie, parmi une liste de pays qui financent l’Islam en France et annoncé la fin de l’Islam consulaire d’ici 4 ans. La France commencera à ce stade, à former les imams et les psalmodieurs sur l’Hexagone.
Dans un discours de près d’une heure suivi d’une conférence de presse, le chef d’Etat français a annoncé la nouvelle trajectoire que prendra la formation des imams en France qui désormais, afin de « libérer l’islam en France des influences étrangères« , jugeant que certaines se font d’une manière visible et assumée, l’autre parfois plus profonde et plus dangereuse, et moins visible.
La première influence « qu’on a décidé de réduire« , c’est l’organisation de « l’islam consulaire », a déclaré E. Macron.
Alors que jusqu’ici, la France “organise la formation des imams dans des pays étrangers et celle des psalmodieurs que nous faisions venir de manière régulière”, d’ici à quatre ans ce système d’imams détachés sera terminé et ce sera la France qui se chargera de cette tâche.
« C’est la Turquie, le Maroc et l’Algérie qui fournissaient ces imams et ces psalmodieurs. Nous avons décidé de mettre fin à ce système de manière totalement apaisée avec les pays d’origine« , a-t-il affirmé.
Deuxième volet sur lequel le président français s’est attardé, c’est le financement de l’Islam en France.« Nous savons d’où viennent les financements. Ils sont venus très régulièrement d’Arabie Saoudite, du Qatar, de Turquie, et sont venus plus marginalement du Maroc et d’Algérie« , a-t-il expliqué en citant les noms des pays par ordre.
« Quand je dis ça, je ne stigmatise aucun Etat, certains Etats à des moments ont mené des politiques de prosélytisme (en France). J’ai eu un dialogue depuis le premier jour avec mes homologues de ces pays pour leur demander de le cesser », a ajouté E. Macron.
Il a également décrit la difficulté rencontrée avec ces financement dont « beaucoup » se font à travers des « structures privées qui ne sont pas directement étatiques« . A ce titre, il a rappelé qu’une loi sur les séparatisme sera présentée en conseil des ministres le 9 décembre prochain et devrait permettre d’encadrer ces structures, de cerner leurs liens et projets.
Dans une précédente intervention, E. Macron a précisé que « notre ennemi est le séparatisme » en France, mais « faire un plan contre l’islam serait une faute profonde », a-t-il répété.
https://www.perspectivesmed.com/e-macron-cherche-a-reduire-le-poids-de-lislam-consulaire/
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